Subcribe to our RSS feeds Join Us on Facebook Follow us on Twitter Add to Circles

samedi 29 mars 2014

Côte d'Ivoire : Affaire Awa Fadiga, sa mère: «je suis révoltée, ils ont tué ma fille pour 12 000 Fcfa…»

L’entrée du quartier Williamsville RechercherWilliamsville ou vit la famille d’Awa (1, la mère de Awa (2) , le pont où Awa été projetée par ses ravisseurs (3) (ph DK, koaci.com) 

Cliquez pour Agrandir
Côte d'Ivoire : Affaire Awa Fadiga, sa mère: «je suis révoltée, ils ont tué ma fille pour 12 000 Fcfa…»
Abidjan, 28 mars 2013 © koaci.com – L’affaire Awa Fadiga RechercherAwa Fadiga qui émeut la Côte d’Ivoire toute entière et au delà n’a pas encore fini de livrer tous ses secrets. Koaci.com a rencontré ce vendredi 28 mars dans la cours familiale d'Adjamé RechercherAdjamé Williamsville RechercherWilliamsville, la mère du jeune mannequin décédé mardi dernier par manque d’assistance médicale au CHU RechercherCHU de Cocody RechercherCocody

Dame Fadiga Sirakoné encore sous le choc de la disparition de son unique enfant nous a expliqué entre plusieurs sanglots les circonstances réelles de sa mort en attendant les résultats de l’autopsie.

La par ailleurs présidente d'une l’ONG dénommée "Femme de Côte d’Ivoire" qui lutte contre l’injustice, ne compte pas laisser la mort de sa fille sous le silence après l’enterrement prévu au plus tard, le mardi 1er avril prochain.

Selon cette dernière, son unique fille revenait des deux-plateaux ce dimanche 23 mars à 22h après une visite chez des amis. A bord d’un taxi compteur, elle se fera agresser par quatre individus, le chauffeur et trois autres, comme lui ont indiqué des témoins qui ont suivi la scène.

Awa sera projetée du véhicule au niveau du pont de la gendarmerie d’Agban. Dans la chute, elle heurtera de plein fouet le trottoir avant de perdre connaissance.

Un commandant de la gendarmerie, arrivé aussitôt sur les lieux, alertera des éléments de la gendarmerie de l’immeuble Mirador d’Adjamé RechercherAdjamé. Ces derniers après constat d’usage feront appel aux sapeurs-pompiers pour son évacuation au CHU RechercherCHU de Cocody RechercherCocody.

« Awa n’a pas été agressée à l’arme blanche ni violée par ses ravisseurs. Ils ne lui ont rien pris également. La preuve tout ce qu’elle avait dans son sac puis son argent sont avec moi ici. Ses portables aussi Seuls ces bandits savaient les mobiles de leur acte », nous précise néanmoins sa mère contrairement aux allégations de Yavo Nelly, le supposé agent d'Awa Fadiga RechercherAwa Fadiga.

Poursuivant, Madame Fadiga notifiera qu'arrivée au CHU RechercherCHU de Cocody RechercherCocody toujours inconsciente, sa fille sera laissée pour compte et ce à même le sol, gisant dans une mare de sang, sans qu'aucun médecin ne vienne à son secours.

Ces informations émaneront d'un agent d'entrerien en service au CHU RechercherCHU qui prendra soin de la victime en la nettoyant avant qu’une autre femme lui prête un vêtement comme selon les propos de Mme Fadiga. 

S’inquiétant toute la nuit et n’arrivant pas à joindre sa fille au téléphone, c’est presque debout que Sirakoné va passer la nuit.

C’est le lundi 24 mars aux environs de 9h qu’un gendarme décrochera le téléphone de sa fille avant de lui demander de le rejoindre au plus vite à leur base d’Adjamé RechercherAdjamé Mirador. Arrivée dans l’enceinte de la gendarmerie, elle sera informée de l’agression de sa progéniture. 

Après les formalités d’usages dans les locaux de la gendarmerie, la famille accompagnée et un gendarme vont mettre le cap sur le CHU RechercherCHU de Cocody RechercherCocody et premier choc, Awa couchée à même le sol sans assistance.

« Lorsque les médecins nous ont vu arriver avec le gendarme, ils ont donné l’ordre à une infirmière pour la mettre sur un lit et nous ont aussitôt prescrits une ordonnance qui représentait les premiers soins. Imaginez-vous que ma fille était au CHU RechercherCHU depuis dimanche à 23h jusqu’à notre arrivée lundi à 13h. L’ordonnance nous a coûté 12 000 FCFA, je dis bien 12 000 FCFA. C’est pour cette somme que ma fille a été laissée pour compte toute la nuit. Ils ont tué ma fille pour 12000 FCFA (pleurs…), nous explique-t-elle les larmes aux yeux.

Awa ayant entendu les voix de ses parents aurait, toujours selon les propos de la mère, commencé à bouger.

Après les premiers soins, les médecins ont avisé la famille qu’il était nécessaire que la malade soit orientée vers le service du scanner tout en précisant que celui sur place étant défaillant. Obligés aux environs de 16h, de se rendre dans une clinique située en face de l’école André Malraux à la Riviera .

La jeune fille sera alors transportée dans une ambulance du SAMU pour passer le scanner qui coutera la somme de 60.000 FCFA. La famille après négociation payera 50 000 FCFA (75 euros, ndlr) contredisant de fait la version du ministère de la santé qui, à travers un communiqué, indiquait que la prise en charge du scanner avait été assurée par l'Etat.

C’est au retour de la clinique qu’Awa commençant à avoir des problèmes respiratoires va être emmenée d’urgence à la salle de réanimation aux environs de 18h après que sa tante ait saisie un professeur dénommé Teki RechercherTeki

« Ma fille commençait à avoir des problèmes respiratoires sans qu’un médecin ne s’occupe d’elle. Il a fallu que ma sœur rentre de force au bureau du professeur Teki RechercherTeki pour qu’il ordonne aux médecins de l’envoyer en salle de réanimation. Et dans la salle l’appareil qui devait servir à la pompe, un médecin nous apprendra qu’il était sa propriété privée et n’était pas obligé de nous aider » poursuit la mère. 

  En salle de réanimation, celle qui avait été mise en lumière à travers une campagne publicitaire de Côte d'Ivoire Télécom, rendra l’âme le mardi 25 mars à 11hueres devant l’impuissance de tous. 

La mère révoltée ira alors s’en prendre au professeur Teki RechercherTeki qui, à l’en croire lui aurait révélé que le CHU RechercherCHU deCocody RechercherCocody ne pouvait  assuré les soins premiers nécessité tout simplement car le service n'existe pas.

« Quand Awa est morte, je me suis rendu au bureau du professeur Teki RechercherTeki pour lui poser une seule question. Je lui suis demandé s’il n’y avait pas de médicaments de premiers soins dans le CHU RechercherCHU de Cocody RechercherCocody, pour laisser mourir ma fille comme ça. Me Teki RechercherTeki m’a dit ceci : Madame, tout ce que le gouvernants disent dans les medias les réalités sont toutes autres sur le terrain. Le CHU RechercherCHU de Cocody RechercherCocody n’a pas de médicaments pour les premiers soins, m’a-t-il répondu », nous a raconté la mère éplorée.

Pour Madame Fadiga le CHU RechercherCHU de Cocody RechercherCocody est responsable de la mort de sa fille qui venait par ailleurs de signer un contrat publicitaire pour un voyage en Italie.

« Le CHU RechercherCHU de Cocody RechercherCocody est responsable de la mort de Awa. Ils prêté serment de soigner, ils n’ont pas le droit de laisser les gens mourir pour 12 000 FCFA. Je ne vais pas laisser cette affaire, à partir de ma fille, plus personne ne mourra dans un hôpital pour les premiers soins. Je ne veux plus de morts pour les premiers soins dans le pays. Je vais lutter jusqu’à ce que justice soit rendue. Je remercie tout le monde, surtout vous de la presse, les réseaux sociaux pour la mobilisation autour de ma fille. Je vais me prononcer après l’enterrement. Je suis une mère révoltée et je vais le crier à tout le monde entier. J’attends l’autopsie du Procureur de la République qui m’a dit jeudi que je ne pouvais pas enterrer ma fille, parce que son corps appartenait maintenant à tout le monde entier donc il faudrait que lumière soit faite. Il m’a promis les résultats au plus tard lundi. Certainement mardi elle sera enterrée. J’irai jusqu’au bout. C’est cruel, mais ce sera la dernière fois en Côte d’Ivoire », a conclu Dame Fadiga effondrée qui n’arrivait plus à se tenir sur sa chaise.

Donatien Kautcha

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire